🐭 Ils Se Marièrent Et Eurent Beaucoup De Surprises

Apartir de 14 ans Adresse THÉÂTRE LE BOURVIL, 13 rue des Boulets , 75011 Paris Après le succès de Les hommes sont cons, les femmes casse-couilles, découvrez dès la nouvelle comédie de Julie et Cesdernières années, on avait pu voir de cet auteur, au même festival, Ils se marièrent et eurent beaucoup (de sa compagnie Pour ainsi dire), et Dans ma maison de papier, j’ai des poèmes sur le feu (spectacle des Deux Mondes qui sera repris à l’Arrière Scène en novembre 2017, puis à la Maison Théâtre en avril 2018). Préférant 5s8W5Bb. " A présent nous allons courir une petite demi-heure, le temps d'arriver au stand de Robin. Gardez le silence. "Ils avaient déjà perdu dix minutes avec les quelques complications, cependant Ravness ne regrettait rien. Elle avait montré à quatre-vingt hommes que ne pas obéir à ses ordres était proscrit, et davantage qu'ils devaient avoir peur d'elle autant que de Kefka. Ils reprirent donc la course. La pause avait été longue pour la plupart, aussi aucun d'entre eux ne semblait déjà à bout de souffle. Pour sa quiétude, durant cette demi-heure, les troupes furent plus silencieuses que le vent... Sans doute devaient-ils tous être tourmentés par leurs ressentiments envers elle. Elle ne pouvait les en blâmer, au contraire. C'était une bonne chose... et être l'ennemi public numéro un à l'instar de Kefka ne la dérangeait pas outre mesure. Elle n'avait cure d'être rentrèrent dans le campement, mais sans s'arrêter, le traversèrent jusqu'à atteindre le stand de tir de Robin... encerclé de barrières en bois. La structure était fort simple... Des cibles étaient disposées l'une à côté de l'autre et de plus ou moins loin les archers devaient tirer. Plus loin, il y avait aussi un parcours de tir à faire en cavalier, mais ce n'était guère dans le programme d'aujourd'hui. Elle laissa les hommes s'approcher de Robin tandis qu'elle resta tout de même fort loin, ici davantage présente pour s'assurer qu'ils ne se prélassent pas que pour les entraîner. Non pour les armes à distance, elle n'avait pour ainsi dire aucun talent. Ravness traîna donc autour du stand, rappelant à l'ordre certains brigands... " Ne restez pas à rien faire, vous deux ! "" C'est-à-dire qu'on n'a vraiment rien à faire ! Y a qu'une quinzaine de cibles alors qu'on est plus de cinquante, ma Dame. "" Et bien... pourquoi ne pas vous entraîner sur les arbres, vous pourriez vous trouver une cible et tenter de l'att..." Impossible. Robin nous a défendus de nous servir des arbres comme des cibles. Ca bousille trop souvent la pointe de la flèche, et on n'en a pas assez pour les gaspiller. "" Ah... et bien dans ce cas... "Elle s'écarta un peu du duo et d'une voix plus forte s'adressa à tous " Tous ceux qui attendent leur tour pour le stand de tir... trouvez-vous un adversaire. Exercices de selfdéfense. "Quelques minutes plus tard, deux par deux, ils la regardèrent. Elle faisait face à l'homme-rhinocéros qu'elle avait repéré plus tôt, maladroitement perché sur les faux-arbres. Certains rires fusèrent, sans doute dus au contraste tout à fait voulu qu'ils affichaient... Une petite courte-sur-pattes face à un mastodonte naturellement surarmé. " Bien. Pour rappel... Les quatre ennemis les plus communs de l'armée royale sont... les hallebardiers ou tout autres manieurs d'armes d'hast, les archers, les soldats d'infanterie légère et enfin les arbalétriers. Ces derniers ont quitté Nothingham hier... Quand bien même, ici on ne va voir que les combats à mains nues contre l'infanterie légère et l'infanterie lourde. "Ravness se mit en garde, légèrement voutée, tête un peu baissée, les deux mains devant son corps... " Commençons par le hallebardier. Comme vous le savez, ils sont quasiment tous des rhinocéros, des hippopotames ou... pires encore, des éléphants. Quand vous les verrez s'approcher, vous paniquerez sûrement. Si vous n'avez que vos poings, vous serez en très mauvaise posture... Ils ont une arme de moyenne à longue portée, portent une armure et ils sont plus costauds que nous au combat rapproché. Son armure couvre... son thorax, son abdomen ainsi que ses hanches. Sa peau est, grâce à sa nature, plus dure que la votre. Les rhinocéros, comme dans mon exemple, ont en plus une corne qui malheureusement leur sert. "Elle murmura un mot au rhinocéros qui dégaina sa hallebarde et se mit en garde. Ils se regardèrent ainsi en restant immobiles. " Leurs points faibles sont... leur gorge, leur entre-jambe, leurs genoux mais surtout leur champ de vision. Si vous vous approchez suffisamment... "Ravness fit un pas en avant, agitant légèrement ses bras devant elle. Le rhinocéros tenta de la repousser d'un coup de hallebarde qu'elle dévia en bloquant en premier lieu la trajectoire de la hallebarde de son poignet, au niveau de la hampe. Elle se rapprocha vivement et resta immobile devant le rhinocéros, à quelques centimètres de lui." Sa vue est truffée d'angles morts. J'exagère un peu mais en somme, s'il se tient droit, menton haut, il ne voit rien de ce qui se passe sous son nez à un mètre de lui. C'est à cet instant précis que vous devez frapper le plus fort. Dans quelques secondes, il va baisser la tête et vous combattra tête au niveau des épaules, ce qui rendra toute attaque au niveau de la gorge vaine. "Son poing le plus proche du rhinocéros singea une frappe sur la gorge du rhinocéros. Elle recula ensuite à distance respectable, se remettant en garde." Revenons un peu en arrière... Le véritable moment décisif de votre combat face à un lancier, un piquier ou un hallebardier sera toujours le premier coup. Avec ou sans arme, vous devez dévier ou esquiver cette première attaque. Ce n'est pas la peine d'essayer de frapper avant lui... Alors, la hallebarde frappe d'estoc pour percer et de taille pour trancher. La difficulté pour son manieur, c'est sa posture pour une attaque ou une autre. Le plus souvent, pour une attaque d'estoc optimale, votre ennemi va tenir sa hallebarde évidemment à deux mains... sa première sur l’extrémité de la hampe et sa deuxième au milieu de celle-ci. Ainsi, son allonge est tout simplement démentielle... et la puissance de l'attaque pourra vous transpercer très facilement. S'il tient sa hallebarde plus haute, donc s'il la tient en puissance plus proche de son corps, il va frapper de taille puissamment. Savoir comment il allait frapper m'a permis d'esquiver le premier coup. "Elle reproduit l'action précédente un peu plus lentement, tout en regardant les autres brigands." Comme ils tiennent leur arme d'hast à deux mains, qu'ils frappent très fort et qui plus est que l'énergie cinétique est elle-même assez exceptionnelle, les hallebardiers souffrent d'un instant de vulnérabilité après une attaque qui se voulait ample. Bien, sur ce, quand vous êtes proche de lui, que vous l'avez frappé à un endroit vulnérable, vous devez le désarmer ou le faire basculer. Là c'est toujours à vous de voir... mais un hallebardier, davantage s'il est lourd, va garder une jambe en avant lors et quelques secondes après son attaque. Sa jambe va être fléchie... "Elle fit un signe au rhinocéros qui à côté d'elle fit une attaque tranchante dans le vide et posa une jambe fort en avant, perdant quelques centimètres... " N'essayez pas de faire un croc-en-jambes... non à ce prix-là, si vous l'avez attaqué en étant un peu désaxé par rapport à lui, un bon coup de talon dans le genoux de cette jambe en avant devrait le déséquilibrer suffisamment. "Ravness frappa le genoux fléchi du rhinocéros, suffisamment violemment pour que sa jambe s'affaisse. Sa cible se rattrapa sur la pelouse d'une main, ne tenant désormais sa hallebarde que de l'autre. Elle saisit alors la hampe de son ennemi, la fit pivoter simplement en tordant la main de son partenaire jusqu'à ce qu'il lâche prise avant de pointer le fer sur sa gorge. Lui rendant son arme, elle l'aida à se relever..." Il n'y a pas d'enchaînement à reproduire, tout dépendra de la situation... Mais si vous esquivez la première attaque, si elle est assez ample, vous aurez au moins l'occasion de vous rapprocher une fois et de frapper une zone sensible. Dans la guerre, il n'y a pas de beau combat... Frappez les parties intîmes si elles sont proches de vos poings ou de vos pieds. Pas de frappe circulaire, de grands coups visibles, non. L'infanterie lourde vous voit à peine si vous êtes juste en face d'elle. Frappez rapidement, puissamment et directement. Aussi... n'oubliez pas que vos jambes sont votre arme la plus efficace. Personnellement, quand je dois assommer quelqu'un, c'est toujours d'un coup de talon sur son visage... Visez un maximum le genou avec vos pieds, ainsi que l'entrejambes. Bien maintenant... face à un adversaire plus grand et plus fort que vous et qui n'a pas d'arme. "Le rhinocéros lâcha sa hallebarde deux mètres plus loin et se mit en garde, ce qu'elle fit aussi. " Dans nonante pourcents des cas, sa première attaque sera un direct droit. Partez sur l'idée que ce sera sa plus puissante frappe, qu'il vous faut l'esquiver. Je vous donne deux moyens très simples qui marchent contre n'importe qui. Premièrement, vous vous désaxez vers la gauche et vous déviez le coup adverse. "Le rhinocéros s'exécuta, à vitesse et à puissance réelle. Sa main gauche glissa sur le poing adverse et le maintint sur sa trajectoire tandis qu'elle plongea ses membres supérieurs vers la gauche, les jambes immobiles, proches de celles du rhinocéros. Sa main droite n'attendit pas la fin de l'esquive pour se claquer sur la machoire de l'assaillant. Elle s'arrêta nette, restant fixe quelques secondes. " Là vous avancez votre hanche extérieure, donc vous vous mettez de profil face à lui... vous êtes plus proche de son visage. Votre poing gauche peut lui asséner un uppercut sous son propre direct droit. "Elle mima l'action au ralenti, faisant un pas gauche vers lui, glissant son bras sous le sien et frappant sa mâchoire une nouvelle fois, lentement cette fois... " Il va reculer. Jusque-là, il n'aura pas eu mal... C'est là que vous avancez et que vous frappez à la gorge. Ensuite vous le finissez comme vous pouvez. Deuxième méthode, plus simple et un peu plus libre. "Elle se rapprocha encore, descendant légèrement sa garde. " Il frappe d'un direct droit... vous vous penchez en avant et tournez votre corps légèrement sur le côté, rentrez la tête et le menton le plus possible, haussez votre épaule gauche... et lancez tout votre poids sur son torse. C'est exactement comme un plaquage mais en moins téméraire. "Ils s'exécutèrent à reproduire l'exercice... Le direct est dévié par l'épaule, touche à peine son crâne, elle fonce tête en avant et de tout son corps atteint le plastron de l'adversaire. Elle resta renfrognée mais s'adressa à tous. " Là, il a une armure... donc mon poids ne l'a pas atteint, néanmoins, il est tout de même déséquilibré et surtout sur le recul. Comme je suis fort voûtée, je peux très facilement le rouer de coups au niveau du ventre, mais à nouveau c'est inutile vu son armure... ou par contre frapper son entre-jambes plusieurs fois aussi bien avec poings que genoux, et il ne s'en relèvera pas. Je neµ vais pas rester comme ça très longtemps car il peut facilement me saisir, notamment par les cheveux ou la nuque. "Elle se redressa finalement et se tourna vers les brigands... " Entraînez-vous sur les deux derniers exercices... Quand vous en aurez assez fait, faîtes de la lutte entre vous. La prochaine fois que nous viendrons, il faudra que nous voyions beaucoup plus en détail les clés de bras. Vous verrez que l'infanterie légère tentera d'utiliser discrètement une dague cachée contre vous. Pour cela, ils sont peut-être les pires ennemis que vous puissiez affronter. "La jeune femme les laissa essayer les différentes techniques qu'elle-même avait apprises de... à vrai dire elle n'en était pas sûre. Son instructeur lui avait bien sûr appris la lutte et le selfdéfense mais ces techniques en particulier... C'était peut-être en voyant d'autres personnes les pratiquer, s'imagina-t-elle. " Dame Ravness ! ", cria la voix claire et chaleureuse de Robin. Elle lui adressa un simple regard interrogateur qu'il interpréta bien malgré la distance. " Venez essayer l'arc ! ", ajouta-t-il... Cela ne l'arrangeait pas. Ayant été dure avec l'homme-tortue parce qu'il ne voulait pas monter sur un arbre, elle ne pouvait se permettre de réchigner à faire certains exercices par caprice. Aussi avança-t-elle, obligée, vers le prince des voleurs qui lui tendit un arc." Je pense que je préférerais encore une arbalète. "" Parfait ! Tenez ! Vous savez encocher un carreau ? "Elle acquiesça simplement. Pour devenir garde, elle avait du apprendre le maniement de la plupart des armes courantes dans la Cité des rêves. L'arbalète et l'arc en faisaient partie à la différence que sa précision était... tout à fait embarassante. De nombreux hivers étaient passés depuis mais elle ne pouvait se prétendre meilleure qu'en raison de l'expérience de la guerre. " Je ne sais pas si dans votre monde, l'on considère différemment les arbalétriers des archers mais ici, ils estiment que c'est le jour et la nuit ! "" Ah oui ? "Elle mit la crosse à son épaule et visa, respirant calmement..." Oh vous savez... les chevaliers trouvent cette arme méprisable car utilisable par le premier venu. Enfin c'était comme ça il y a encore quelques années. "" L'arc est à ce point complexe ? "" Pour tout vous dire, j'ai toujours été doué à l'arc donc je l'ignore. "" J'imagine. "Elle appuya sur la gachette au bout de quelques secondes. Le carreau se planta dans l'herbe, non loin d'une des cibles. " Oh rassurez-vous, ils réussissent rarement la première. "" Je... fais surtout ça pour la forme. Réussir ou rater ne change rien au fait que je ne me battrai pas avec cette arme. "Robin s'appuya sur son arc et soupira, tout en regardant la pose de la jeune femme. " Dommage, ce serait une arme parfaite pour vous. Elle est puissante, précise et ne peut tirer qu'une fois... enfin vous me comprenez. Cela changerait à peine votre style de combat. "" J'en ai une, pour tout vous dire. Je l'ai trouvée lors de la crémation... "" Oh. "Elle tira une nouvelle fois... et manqua sa cible, la flèche s'abattant au pied du mannequin." C'est déjà mieux. "" Vous n'êtes pas censé donner des conseils ? ", dit Ravness avec un léger sourire et sous le ton de la plaisanterie." Oh si ! Pratiquez plus cette noble discipline ! "Elle encocha un carreau à son arbalète avec un petit sourire aux lèvres, sans regarder Robin, tous les deux occupés à regarder les flèches et les cibles." Vous pourriez être bonne tireuse. "Elle appuya sur la détente lorsqu'il finit sa phrase. Cette fois, la flèche se planta dans la cible... en un point fort éloigné du centre, mais il y avait un net progrès. Sans attendre elle rendit l'arbalète à Robin." Merci. "Ravness retourna auprès de ses hommes, attendant la fin de l'exercice de Robin pour tout le monde. Sa présence ne suffisait pas à les rendre compétents, mais à défaut de parfois faire preuve de vivacité, ils se fatiguaient au moins autant qu'elle l'espérait. C'était l'avantage de la lutte... ils s'épuisaient à faire tomber leur adversaire mais n'étaient jamais blessés. Après une petite heure, elle les arrêta et les invita à se relever. Sans dire quelle était leur nouvelle direction, Ravness partit en courant, suivie très vite par les dizaines de brigands déjà fort fatigués. Il devait leur rester deux bonnes heures, estima-t-elle... aussi les consacreraient-ils au profit de l'entrainement le plus primordial, tout en profitant d'un autre stand à proximité. A une quinzaine de minutes de là en pas de course se trouvait le stand de Will l'Ecarlate qui était indubitablement le meilleur épéiste de la bande de Robin. Elle l'avait vue à l'oeuvre lors d'un vulgaire entrainement et ne pouvait prétendre arriver à sa cheville. A le voir manier l'épée, elle aurait pu jurer qu'il avait appris à en connaître le moindre détail avant même de savoir marcher. Cela semblait pour lui... si naturel. Il était aussi connu pour être un redoutable lanceur de couteaux. Le temps passa assez vite. Le soleil à présent haut dans le ciel réchauffait l'atmosphère et le temps passé rendait la perspective de la suite moins lourde pour les brigands. Ils se turent, ce qu'elle apprécia, durant le trajet. Elle devina que c'était davantage du à la fatigue qu'à leur simple obéissance, mais peu lui importait. Quand ils arrivèrent au stand de Will, ils se mirent silencieusement en place. Certains rejoignirent des stands de lancer où étaient disposés quelques râteliers d'armes de petite facture, disposant de lances, de couteaux, de pierres et de fronde. Les autres, en attendant que des places se libèrent, se disposèrent une nouvelle fois deux par deux. Will, quant à lui, resta quelques temps auprès du stand avec les quelques volontaires. " On va commencer par un exercice individuel. Regardez tous vers le nord et laissez un espace suffisamment grand entre chacun de vous. "Ils se placèrent convenablement, bien qu'elle dut recadrer certains d'entre eux, avant de se dresser devant eux, dans une pose affirmée, les deux bras dans le dos, la tête haute, droite, mais marchant lentement devant leurs yeux. " Dégainez ! "Ils s'exécutèrent, préparés à l'ordre... aussi bien les archers que les frondeur que les piquiers et le reste. " Garde à vous ! "Ce fut plus chaotique. Certains pointèrent leur arme vers le nord, d'autres semblaient prêts à attaquer. Bon à vrai dire, elle pouvait le comprendre. Pour la plupart, ils n'étaient que paysans ou brigands... le respect hiérarchique et la parade ne signifiaient rien à leurs yeux. " D'accord... en garde ! "Cette fois-ci, ils se mirent d'accord. Tous furent sous la défensive, dans une position plus ou moins réussie. Elle entra dans les rangs et corrigea quelques défauts dans la garde de certains des brigands. Les archers, pour la plupart, bandaient déjà la corde de leur arc et pointaient la pointe de leur flèche vers l'avant..." Quel est le principe de la garde, soldats ? "Elle ne pouvait s'empêcher d'espérer entendre une seule et même réponse, prononcée à voix forte par des dizaines d'hommes, dans une harmonie puissante... au lieu de ça, elle eut peu de réponses tout à fait désordonnées, de telle sorte qu'aucune ne fut compréhensible. Pour finir elle décela dans le brouhaha ces quelques mots " Se préparer à l'attaque, oui c'est vrai... mais encore et surtout à la défense. C'est, comme vous le savez, votre position par défaut. L'idée est simple, vous êtes en cela prêt à agir. Les archers, arbalétriers et unités à distance peuvent-ils se mettre en garde ? "" Non, Dame Ravness. En principe, c'est l'affaire de l'infanterie légère ou lourde, non celle de l'infanterie à distance.",dit un rhinocéros, ancien garde de la couronne." Cela paraît logique. L'archer peut difficilement être prêt à parer, à esquiver et à frapper au même moment. Néanmoins les unités à distance doivent être prêtes, au même titre que les autres. Donc... dégainer son arme, c'est bien... encocher une flèche, c'est conseillé. De la même façon, Robin vous conseillerait sûrement de bander... légèrement votre arc. Regardez, si vous lâchiez prise, vous pourriez toucher un compagnon. "Elle baissa l'arc d'un archer vers le sol et attendit qu'il débande son arme. " Et vous devez rester mobiles, ou en tout cas prêts à bouger. Quand vous êtes en position de tir, vos pieds sont dans l'axe de votre flèche, vos jambes sont droites et votre corps est trop raide. Détendez tout... gardez votre arc bandé, oui, mais pas trop... et la flèche en direction du sol. Et surtout, soyez prêts à courir. Le principe d'une garde, pour quelque combattant que ce soit, c'est qu'elle doit être relativement confortable. Or, bander la corde de son arc trop fort ou même... "Elle se déplaça vers un lancier et baissa son bras..." Hisser votre lance ou votre hallebarde au-dessus de votre tête vous fatiguera très vite. Gardez vos armes prêts du corps, fermez bien votre garde. Donc si vous tenez votre seule arme d'une main, gardez votre autre bras près du corps, ne soyez pas bras ballant. "Ravness ajusta quelques autres positions avant de se diriger devant le groupe et de regarder l'ensemble." En position d'attaque ! "Chacun fut cette fois correctement paré à l'attaque directe. " Rengainez. "Elle rentra une nouvelle fois dans les rangs mais cette fois-ci se positionna comme l'un d'entre eux... et cria " Chargez ! "Elle courut avec eux vers le nord, où à une trentaine de mètres étaient disposés quelques ennemis en paille. Jetant de temps en temps un regard derrière son épaule, elle inspecta les troupes. Les archers étaient bien positionnés, gardaient l'oeil alerte... ceux qui étaient en position de se défendre durant la charge se protégeaient correctement. Elle vit devant de nombreux hommes quitter les rangs pour courir beaucoup plus vite, ainsi que d'autres se détachant des flancs pour négocier la trajectoire autrement. Ils dégainèrent leurs armes à des moments différents, alors qu'ils étaient assez proches de leur cible. D'un cri, elle les arrêta finalement et les invita à retourner à leur position initiale, tandis qu'elle commença à commenter la charge." Votre course est bonne, vos gestes sont corrects. Néanmoins vous avez dégainé vos armes trop tard, de manière à les avoir en main à l'instant de l'attaque. En théorie c'est bien, mais dans les faits, c'est risqué. Les imprévus, une simple maladresse, peuvent faire échouer votre tentative. En somme, c'est trop juste. Essayez d'avoir vos armes en main environ cinq secondes avant l'impact. De plus... il est impératif que vous restiez dans le groupe. Ne vous détachez pas du reste de la charge. Que l'armée ne forme pas un rectangle parfaitement régulier lors de la course, on s'en moque... mais vous ne pouvez pas être seul en dehors de la charge. Donc... n'allez ni trop lentement ni trop vite. Être prudent affaiblira le groupe, être agressif vous exterminera. "Elle s'immobilisa quelques secondes, jetant un regard derrière son épaule pour observer les quelques cibles de paille. Les rebelles auraient jusqu'à la fin la position d'attaquant. L'armée du régent serait sur la défensive, sur ses murailles... Aussi l'attaque devait être parfaite. " Vous pourriez crier... Cela peut vous paraître bête mais... lors d'une charge sur des ennemis immobiles, un cri de rage commun a un effet tout à fait démesuré. Je vais vous dire... Une personne qui vous hurle dessus, vos sens l'interprètent déjà comme une agression. Alors une foule entière ? Vous briserez les défenses avec la seule force de votre voix. Qui plus est, cela exhortera vos compagnons. Bien, à présent, formez des groupes de trois et répartissez-vous dans la plaine. "Ravness ne s'occupa guère de la tournante du stand de Will, passa outre les quelques passages de soldats, et organisa son exercice, attendant pour cela que les groupes se forment. " Dégainez vos armes. Comme je vous le disais ce matin, individuellement, vous êtes corrects. Face à des ennemis qui réussiraient à s'accorder quelques minutes, vous auriez par contre beaucoup de mal. L'exercice est simple mais extrêmement dangereux. Chacun à votre tour, vous allez affronter vos deux partenaires en même temps au corps à corps. Les unités à distance utiliseront leur épée courte ou autre arme à leur disposition. Les règles sont faciles Votre but est de blesser, légèrement ou non, vos deux adversaires qui tenteront eux aussi de vous atteindre. Si vous les blessez tous les deux avant d'être touché, vous aurez réussi la leçon et pourrez vous consacrer à l'instruction de Will... Dans le cas contraire, les rôles seront inversés et le seront encore jusqu'à ce que vous ayez blessé vos deux adversaires. "" ... C'est extrêmement barbare, vous êtes sûre ? "" Certaine. "" C'est une mauvaise idée, Dame Ravness ! Certains pourraient être grièvement blessés ! "" C'est en effet le risque de la guerre. "" Mais vous allez réussir à nous faire tuer ! "" Croyez-en mon expérience... Aucun entrainement ne vous préparera mieux à la guerre que celui qui vous donnera le plus âpre avant-gout de la terreur qui vous attend. Il ne s'agit pas que de la peur de l'ennemi ou d'être blessé... Quand vous y serez, si vous n'avez pas déjà vécu ça, vous comprendrez ce que veut dire le désespoir. Voir un ami, un frère ou un compagnon d'arme mourir sans avoir pu combattre, après tant d'entrainement et de sacrifices... Ne pas pouvoir s'arrêter sur sa dépouille, l'aider à partir sereinement, prier pour son repos... La peur de voir un allié mourir, c'est cela qui commandera votre tête lors de la bataille. "" Est-ce une raison pour prendre autant de risques ? Ne pouvez-vous pas compter sur nous pour assumer nos peurs lorsque l'heure viendra ? "" Cet exercice vous inculquera trois leçons. Premièrement, vous apprendrez à vous battre sur deux fronts, à ne jamais ouvrir votre garde et cela même si vous êtes certain de tuer votre premier adversaire. Vous ne devez pas combattre pour tuer mais pour votre objectif. Se sacrifier pour occire un homme qui ne porterait pas du maquillage et un costume de clown, cela ne vaut pas le coup. Deuxièmement, vous combattrez de gré ou de force la peur la plus légitime de mourir, et cela en vous battant. En étant ainsi sous pression, si vous parvenez à agir en faisant fi de vos peurs, vous serez plus à même de supporter l'effroi d'un danger plus tard. Finalement, en devant combattre et blesser vos alliés, j'espère bien vous habituer à résister à l'envie d'abandonner en voyant vos alliés meurtris ou tombés. J'en ai assez dit. Combattez, à présent. "Les plus vifs comprirent aussitôt. Si vraiment ils souhaitaient épargner à leurs compagnons des blessures trop graves, ils devaient tenter de réussir l'épreuve le plus vite possible, avant d'être eux-même touchés. Elle avait emporté assez de bandages pour momifier le bataillon entier, ce qui comblerait quelques temps au moins la présence d'un vrai médecin. Evidemment, elle connaissait les risques, oui. De tout coeur, Ravness espérait qu'aucun ne perdrait un bras ou pire... et pour cela, du mieux qu'elle le put, sans jamais détourner son attention, elle regarda les nombreux combats devant elle. Il y avait plus de vingt-cinq groupes à surveiller, soit beaucoup trop pour qu'elle puisse efficacement empêcher toute blessure grave, cela malgré sa force psychique. En premier lieu, elle jeta un oeil sur les quelques gros gabarits de la rébellion... Les ours, les rhinocéros, les hippopotames étaient disposés à frapper plus forts que d'autres. Elle devait les surveiller, sans quoi involontairement ils pourraient trancher en deux un autre brigand. Après cela, une attention toute particulière devait être portée sur les plus vaillants soldats. Ceux-là, elle ne pouvait les distinguer qu'à force d'observation... Dans les trois premières minutes, quatre brigands réussirent à blesser leurs deux assaillants, et cela avec brio. Elle invita les vainqueurs à rester auprès d'elle et de soigner les autres rescapés à venir. Pour ceux qui avaient été blessés en deux contre un, la règle était simple puisqu'ils n'avaient qu'à se trouver, parmi les "vaincus", assez de compagnons pour reformer un groupe de trois et recommencer l'exercice jusqu'à la victoire de l'un d'entre eux, et ainsi de suite. Un groupe se distingua, dans cette foule de batailles, puisqu'il comportait un homme-chat équipé d'une hache et d'une épée, un homme-hérisson portant une simple épée courte et finalement une femme-poule tenant dans ses mains un gourdin qui sembla bien lourd pour ses deux ailes... Chacun paraissait plus décidé que l'autre, rendant le spectacle plus qu'intéressant. Qui plus est, aucun n'avait véritablement une technique écrasant celle des autres. Quelques secondes, elle regarda la poule se démener face aux deux hommes, assénant à l'air quelques coups de gourdin téméraires, repoussant quelques secondes ses assaillants... Mais rapidement, elle fut blessée au bras d'un coup d'estoc du félin... Ce n'était qu'une blessure superficielle, autre combat la préoccupa davantage. Un ours... enfin, il devait s'agir d'un grizzli car il lui sembla plus gigantesque et terrifiant que tous les hommes-courses qu'elle avait croisés à Sherwood jusque-là... maniant avec talent un fléau d'armes à deux mains; Il ne dominait pas vraiment ses deux adversaires quand c'était à son tour de combattre en un contre deux, face à d'une part un berger allemand armé d'une pique, et de l'autre un homme-lapin de moins d'un mètre tenant deux dagues. Néanmoins, elle n'osait pas imaginer les effets d'une attaque réussie de la part d'une telle arme contondante. Il n'y avait pas de demi-mesure pour cela... soit l'attaque échoue lamentablement, soit elle commet des dégâts létaux. L'homme-lapin n'avait aucun mal à dominer ses adversaires, étant aussi agile que rapide, et difficile à toucher qui plus est. L'homme-chien n'avait pas trop de mal à lui asséner quelques violents coups de hampe ou de pieds pour le blesser le plus prudemment possible... néanmoins elle put deviner qu'avec un peu de chance, il sortirait vainqueur du un contre deux, à force d'esquive et d'attaques. Mais ce fut finalement au grizzli d'affronter les deux hybrides. Le lapin crachait régulièrement du sang, donc il n'était que peu blessé, mais le chien avait reçu quelques coupures au niveau des jambes... Ce fut ce dernier qui engagea le combat, tentant bien entendu d'atteindre le grizzli tant qu'il était encore loin de sa portée, de sa longue pique et d'un coup d'estoc. Ce dernier esquiva correctement, se rua sur ses deux ennemis et fit voler son fléau autour de lui, trop maladroitement toutefois... ses deux adversaires esquivèrent mais furent sans doute trop impressionnés et n'osèrent pas attaquer aussitôt. Une nouvelle fois l'ursidé tenta une attaque, mais l'échoua, le fléau s'abattant dans l'herbe et retournant celle-ci par la simple force du choc. Le berger allemand frappa une nouvelle fois d'estoc, et eut toutes chances de réussir, sans compter les étonnants réflexes du grizzli. Ce dernier attrapa la hampe de l'arme d'hast d'une main... La suite fut trop rapide pour le piquier. Il tira violemment sur la hampe, força le brigand à se rapprocher et lui asséna un violent crochet à la mâchoire, l’assommant aussitôt. Il se retourna alors vers le lapin. Ce dernier aurait eu, selon l'humble estimation de la garde, toutes ses chances face à son adversaire. Hélas, l'homme-ours était... plus grand, plus armé et bien sûr fichtrement plus terrifiant, venant à l'instant de mettre KO un bon combattant d'un seul coup de poing. Le lapin bougea, à la suite, beaucoup moins bien. Il parvint à esquiver la première et la deuxième attaque mais n'osa jamais attaquer. Lors de la troisième frappe du fléau, il parût évident pour Ravness qu'il ne pourrait esquiver. Vivement, elle pointa l'arme en mouvement d'une main, se concentrant aussi prestement qu'elle le put. La masse au bout de la chaîne d'acier s'immobilisa juste avant d'atteindre sa cible... " D'accord, Gautier, vous avez réussi l'exercice. Venez par ici. "Plus tard, elle put empêcher quelques blessures conséquentes mais bien entendu, moult plaies superficielles échappèrent, en toute logique, à son regard. Ce soir, ils reviendraient pour la plupart au camp plus escarpés que jamais. Elle ne comptait pas leur infliger une nouvelle fois cet exercice dorénavant... La leçon était assez percutante pour ne pas être répétée plus tard. Ravness voyait cet affrontement comme le plus intimidant des rites d'initiation... Il y eut quelques blessés plus graves, ce dont elle ne se félicita pas, malgré son air neutre qui laissa penser qu'elle n'en avait cure. Elle ne put qu'ordonner les premiers soins et l'évacuation des quelques cas. Elle jeta un oeil sur le combat entre le hérisson, la poule et le chat, mais avec un timing un tout petit peu désaccordé, puisque l'affrontement venait de se finir. Le hérisson venait de remporter le combat, avec un tel étonnement que ce fut sûrement un coup du hasard. A croire qu'il avait trébuché et égratiné ses adversaire de ses poils piquants. Bien entendu, la jeune femme arrêta l'exercice au bout d'un certain temps, alors qu'il restait aisément une quarantaine de brigands dans l'affrontement. D'une, parce que le temps manquait, et enfin car ces quelques dizaines de participants étaient trop blessés pour continuer sérieusement. Qui plus est, son but était accompli. Ils auraient à présent moins peur... et ils la détesteraient à tout jamais, sans avoir soigné les quelques blessures, ils repartirent au pas de course vers le campement. Elle ralentit toutefois son rythme, pour ne pas pousser à bout les quelques brigands... ce qui clôtura l'entrainement de son n'eurent pas le temps de souffler. Une foule se dessinait déjà aux alentours de la tente du shérif. Lorsqu'elle vit cela, la première chose qu'elle fit fut de ravaler sa salive et de soupirer avant de s'avancer vers le centre de l'attention. Malgré tout, elle ressentait un stress qu'elle ne pouvait ni expliquer, ni ignorer. Elle rejoignit la foule... quelques hommes la laissèrent passer devant eux, pour qu'elle puisse voir l'exécution, en raison de sa petite taille. Elle ne s'aventura guère plus loin, lorsqu'elle eut une certaine vue. Ils durent attendre quelques minutes avant que le shérif ne sorte de sa tente, un air dur au visage. Il se tut, tout d'abord, jusqu'à ce que du bruit se fasse entendre plus loin. Quatre brigands encerclaient le lévrier. Toute la journée, elle avait pensé à ce moment. Et dans les nombreux scénarios qu'elle s'était imaginés, son prisonnier était maître de ses émotions, avançait d'un air arrogant et la regardait avec des yeux inquisiteurs. Or, il paraissait ici absolument paniqué. Il regardait ses geôliers avec la terreur d'un gibier encerclé par des chasseurs. Il tenta de fuir, à plusieurs reprises, et ils durent s'y mettre à plusieurs pour le final, il n'était qu'un homme comme les autres. Pourquoi s'était-elle imaginée qu'il agirait tel un sociopathe, comme on les décrit dans les vieilles histoires qui font peur, où leur seule raison est de sourire à la mort et de ne jamais partir sans avoir soufflé son haleine glacé sur les témoins ? Il agissait tel un condamné à mort, avec plus de regrets dans les yeux qu'elle n'en eut jamais vu. Le lévrier restait un homme mauvais, elle le savait et le voyait. Combien d'insultes déversa-t-il sur les gardes, sur les brigands qui regardaient son supplice ? Quelle méchanceté épargna-t-il à la quête de liberté de cette compagnie ? Malgré tout, elle détourna les regards de cet homme. Elle ne regrettait pas, non... Simplement, Ravness ressentait une pitié pour lui, une empathie telle qu'elle se crut capable d'annuler l'exécution d'un simple pourtant elle le détestait. A vrai dire, elle ne comprenait pas. Où était sa pitié lorsqu'elle tua les gitans sous les ordres de Frollo, jadis ? Qu'en était-il de sa compassion lorsqu'elle préféra la survie d'une communauté à celle de quelques enfants ? Sa vie avait été vouée à obéir aux ordres. De nombreuses fois elle avait tué des personnes qui ne le méritaient peut-être pas, car on le lui avait ordonné. Qu'est-ce qui avait changé ? " Slévin, dit le Lévrier, shérif de Nothingham, est coupable de trahison envers notre seul et légitime Roi Richard, d'outrages envers le peuple de Sherwood et complicité de meurtre. ", dit l'ex-shérif d'une voix sonore et sévère. Ravness releva son regard vers lui et fronça les sourcils, se forçant à chasser toutes ses pensées de sa tête... Elle devait être l'acier... Froide et impénétrable. " En raison des pouvoirs qui m'ont été conférés par les brigands et les rebelles, soutenu par le conseil de guerre, je condamne le Lévrier à mort par décapitation. "Et elle comprit. C'était elle qui avait exigé son exécution. Ils avaient été plusieurs à soutenir sa proposition, mais elle fut l'initiatrice de ce projet. De sang froid, elle avait jugé de la nécessité qu'un tel être soit supprimé... Contre ces dizaines de fois où elle avait du tué pour garantir la paix, selon les ordres de ses supérieurs... une seule décision remettait toutes les choses en perspective. " Slévin, le Frère Tuck va t'entendre, confesser tes crimes et te préparer à mourir. "Un respect sinistre et religieux suivit cet instant. Les brigands assistèrent dans un silence austère aux moments que le lévrier partagea avec le Frère Tuck. Ravness, quant à elle, se jura de ne pas commettre le péché de juger la dévotion ou le manque de dévotion du condamné à mort, et d'offrir à l'homme la dignité dans la mort que tout homme méritait. Une vingtaine de minutes passa ainsi. Le Lévrier se releva finalement. Elle ne crut pas qu'il était décidé à mourir, simplement qu'il s'était fait une raison. " Slévin, as-tu une dernière volonté ? "En premier lieu, il implora d'une voix faible la pitié de l'ours, ce que ce dernier refusa froidement en réitérant simplement la question. L'homme-chien baissa alors la tête quelques secondes, semblant marmonner quelques paroles nébuleuses et..." Je veux que l'envoyée de la lumière s'en occupe. "Elle se mordit la lèvre inférieure et détourna le regard quelques secondes, soudainement angoissée. " De ton exécution ? "" Ouais, c'est ça. "Ravness sentit quelques regards posés sur elle, qui ne la dérangèrent pas tant que la peur qu'à travers la foule, le lévrier la distingue. " Vous n'êtes pas obligée d'y aller, ma Dame. "Elle tourna son visage vers l'origine de la voix. C'était Petit Jean qui la regardait avec un sourire sincère et cette façon de parler et de se comporter comme si la situation n'existait pas, comme s'il n'y avait que lui et son interlocutrice, dans ce monde... Avec une telle aisance. Rien ne semblait le gêner." Si. "Bien sûr... elle devait le faire. Par simple pitié, elle devait devant Dieu accomplir la sentence qu'elle avait induite. La jeune femme n'aurait pas du douter... Si elle avait vraiment été pieuse, elle aurait accepté ses bons sentiments et accordé au Lévier une mort en paix. Elle devait être l'acier... froide et elle s'avança. La foule se fendit en deux devant elle, la laissant passer et la dévoilant au lévrier qui la regarda de manière familière comme si les dernières minutes eurent suffi à les rapprocher. Ravness s'arrêta alors à quelques mètres de lui et d'un visage sévère, se présenta. " Tu vas le faire ? "Elle ne dit rien et ne changea rien dans l'expression de son visage. " J'étais sincère, sur tout ce que j'ai dit. Je t'ai...Il s'interrompit, sans doute en voyant la jeune femme discrètement serrer les poings. Mais celle-ci regretta aussitôt et baissa légèrement le menton et les yeux sur les habits nobles mais salis du condamné. " Je t'aime vraiment. "Son regard se plongea sur le côté, posant son dévolu par hasard sur la souche d'un arbre dont elle devinait l'utilité future." Moi pas. ", dit-elle sans cruauté. " Je sais. "Un silence se fit, oppressant. Le shérif avait assez de respect pour elle pour ne pas l'interrompre. Car si elle en avait eu assez, elle l'aurait fait savoir. " Tu vas mourir comme ton compagnon... pour l'honneur, pour Alpha ou pour le régent ? "" Non. "Il s'approcha de la souche et se mit à genoux avant de ployer devant la foule, posant sa joue sur le bois... Un homme tendit une longue hache à Ravness qu'elle saisit sans un regard." Je vais mourir pour toi. "Elle acquiesça, bien qu'il ne pût le voir. " Et moi pour Dieu. Vois donc ta mort comme un sacrifice en son nom. "Il sourit... ce rictus mauvais qu'elle l'avait vu porter en quelques occasions. Mais pourtant et cette fois, il ne dit rien, sinon " C'est quoi ton nom, au fait ? "Elle s'avança jusqu'à lui, saisissant la hache de ses deux mains et inspirant une bouffée d'air." Dame Ravness. "D'un coup sec, elle abattit sa hache sur la nuque du lévrier, détachant sa tête de sa fine gorge... Les Causes Du Bonheur Familial, De Cheikh Sûlaymân Ar-Rûhayli 3 900 CFA Les Erreurs Commises Par Les Épouses, De Muhammad Ibn Ibrahim Al Hamad Édition Revue Et Corrigée 5 500 CFA Disponibilité En stock 6 900 CFA Comparer Description Avis 0 ILS SE MARRIERENT ET EURENT BEAUCOUP DE … SURPRISES “Un jour mon prince viendra, un jour il me dira… Halima, qu’as-tu mis dans les pâtes? ” Elles ont un drôle de goût!” En enjolivant le réel, l’idéalisation nous sauve de la routine de notre quotidien. Mais elle nous expose aussi inévitablement à la deception, à la frustration et au désanchantement. Un ouvrage tonique et réconfortant, qui apprend à “former une vie de couple harmonieuse”. Voici là la possibilité de concrétiser le rêve de beaucoup de terriens, et non pas uniquement celui de Hamid et Halima ! Myriam Lakhdra-Bounamcha habite la région parisienne. Mariée depuis dix ans, elle est la maman de deux enfants. Conseillère conjugale de formation, elle est diplômée d’état au de Saint-Laurent-du-Var et diplômée en Sociologie Anthropologie à l’université de Paris VIII. Spécialisée dans la famille et les problèmes des jeunes en banlieue, elle a également étudié les sciences religieuses, à l’université des Sciences Islamiques de François-Bonvin Paris XV. A 18 ans, elle crée sa première association, Jeunes Musulmanes Sportives de France et, depuis, elle continue de s’investir dans différents projets, en assurant notamment des cours d’éducation religieuse. En 2006, elle met en place, avec Mme El Mestari, l’association Rêvethon, qui s’est fixée pour but de réaliser les rêves des enfants malades. Ayant participé aux ateliers “Mars et Vénus” de John Gray, organisés par Paul Dewandre en France, elle organise à son tour, depuis 2007, des séminaires de formation et des dîners-conférences sur la question du couple en Islam. Il se marièrent et eurent beaucoup de surprises - Myriam Lakhdar - bounamcha 9,00 € Ajouter au panier Il était une fois, un homme et une femme ... 9,00 € La vie de l'imam Ach-Chafi'i [150 - 204H] 10,00 € 9,00 € Quantity 1 Ajouter Description Informations complémentaires Avis 0 Description Il se marièrent et eurent beaucoup de surprises Informations complémentaires langue Français Editeur Hédilina pages 178 taille 22 x 15 cm auteur Myriam Lakhdar – bounamcha Avis Il n’y a pas encore d’avis. Soyez le premier à laisser votre avis sur “Il se marièrent et eurent beaucoup de surprises - Myriam Lakhdar - bounamcha” Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Votre note *Votre avis *Nom * E-mail * Enregistrer mon nom, mon e-mail et mon site dans le navigateur pour mon prochain commentaire. UGS 9782952892315 Catégories Boutique, Famille, Livres Produits similaires Boutique, Livres, Famille, Toutes nos éditions La femme dans le Coran - Abderrazak Mahri 6,50 € Ajouter au panier Boutique, Livres, Foi & Spiritualité, Toutes nos éditions Crainte et espérance - Abû-Hâmid Al-Ghazâlî 7,00 € Ajouter au panier Boutique, Livres, Foi & Spiritualité, Toutes nos éditions L’esprit du jeûne en islam - Sami Abdessalam 4,00 € Ajouter au panier Indisponible Boutique, Livres, Foi & Spiritualité, Toutes nos éditions L’attestation de foi - Yacoub Roty 4,60 € Lire la suite Nos autres livres Boutique, Livres, Famille Il était une fois, un homme et une femme … - Myriam Lakhdar - bounamcha 9,00 € Ajouter au panier

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